Remboursement des PGE – Un an après les choix possibles

Écrit par Erik ALARDIN

31 Mar, 2021

Les premiers PGE arrivent à leur première échéance. Près d’un an après les premières souscriptions de PGE, les entreprises doivent donc désormais se prononcer sur les modalités de remboursement.

Il y a près d’un an, le gouvernement annonçait la mise en place des prêts garantis par l’Etat pour aider les entreprises à faire face aux effets de la crise sanitaire et du confinement.

Ce dispositif peut représenter jusqu’à 3 mois du CA de 2019 ou deux années de masse salariale pour les entreprises créées depuis le 1er janvier 2019. L’Etat garantit 70 à 90 % du montant du PGE selon la taille de l’entreprise afin d’inciter les banques à prêter.

Il revient aux emprunteurs de décider des modalités de remboursement du PGE. Une décision qui doit intervenir « 2 à 4 mois avant la date anniversaire du PGE souscrit » rappelle le ministère de l’Economie et des Finances.

Les premiers PGE arrivent ainsi à leur première échéance. Près d’un an après les premières souscriptions de PGE, les entreprises doivent donc désormais se prononcer sur les modalités de remboursement.

Plusieurs options existent.

Option 1 : Le remboursement intégral

La première possibilité pour les entreprises est de rembourser intégralement et immédiatement leur PGE.

Cela concerne notamment les entreprises dont la situation financière est restée solide en 2020 et/ou qui n’ont pas eu besoin d’utiliser le prêt souscrit.

Option 2 : Étalement sur 1 à 5 ans

Les entreprises peuvent choisir d’amortir le remboursement du PGE sur une durée d’un à cinq ans (la durée maximale des PGE étant fixée à 6 ans et le remboursement commençant au bout d’un an).

Elles peuvent également choisir de rembourser immédiatement une partie du prêt et d’étaler le remboursement du reste sur une période d’un à cinq ans.

Il faut toutefois penser que le prêt sera d’autant plus coûteux que la période de remboursement sera longue : Les banques se sont engagées à proposer une tarification de 1 à 1.5% pour des prêts remboursés d’ici 2022 ou 2023 et de 2 à 2.5% pour les prêts remboursés d’ici 2024 à 2026.

Option 3 : Différé d’un an supplémentaire

Une autre alternative pour les entreprises consiste à opter pour un différé d’un an supplémentaire du remboursement du PGE.

Ainsi la première année n’interviendra qu’en 2022.

L’entreprise pourra alors rembourser tout ou partie du prêt à cette échéance ou lisser le remboursement du reste.

Si cette option peut être avantageuse à court terme, elle ne modifie toutefois en rien la durée totale du prêt. Cela signifie que l’emprunteur devra rembourser le prêt sur une durée d’un à quatre ans (au lieu de cinq) avec des échéances plus élevées.

A noter :

  • Le gouvernement a fait part de son souhait d’allonger de 6 à 8 ans la durée de remboursement des PGE et commence à discuter avec la Commission européenne à ce sujet.
  • Pour les entreprises qui n’ont pas réclamé l’intégralité du PGE auquel elles pouvaient prétendre il y a un an, le gouvernement offre aussi la possibilité de demander un nouveau prêt un an après (ou deux si différé) pour atteindre ce montant maximal.
  • Les entreprises qui n’ont pas du tout eu recours au PGE depuis le début de la crise ont jusqu’au 30 juin 2021 pour changer d’avis.

 

Vous pourrez également aimer…